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Survivre à la balade dans les jardins de l’EPSM d’Armentières

  • Nord

Jeudi 16 décembre 2021, l’EPSM d’Armentières (59) a accueilli Marine Foratier, Sarah Baraka et Léa Machado de la maison d’édition Les Piñatas pour leur performance Survivre à la balade, une lecture en mouvement de leur dernier livre éponyme.

Le ciel est bas, blanc, mais la brume légère. Il fait frais en ce milieu du mois de décembre mais l’invitation à la rêverie réchauffe. La promenade commence. Marine Foratier, Sarah Baraka et Léa Machado, les trois autrices, nous invitent à les suivre. Après une première halte lecture, nous reprenons la balade vers le fond du jardin. Nous empruntons un petit pont au-dessus d’un bassin où des poissons promènent avec mollesse leurs corps écailleux.

Nous nous arrêtons une seconde fois, puis une troisième, et encore, et encore jusqu’à ce que le petit groupe s’installe au milieu des plantes dans la tiédeur d’une serre horticole. Tout au long de la promenade, des extraits du livre sont lus par celles qui en ont écrit les textes. Léa nous parle de son arbre, celui qu’elle observe de sa fenêtre et qu’elle a vu bourgeonner pendant le confinement. Marine nous emmène nous perdre dans une forêt de rhubarbes géantes. Sarah nous propose de la suivre dans un bois nommé Soignes au sud de Bruxelles. Survivre à la balade permet aux spectateurs de s’imaginer leur propre forêt refuge.  On observe le jardin dans lequel on se trouve, on s’émerveille des plantations dans la serre, et tout à coup, nous sommes nous-mêmes projeter dans un feuillage d’images imaginaires. Ça y est, nous y sommes, dans notre forêt intérieure.  

« Et bien, ça remue ! », s’exclame une des infirmières, « C’est intime, c’est beau, c’est touchant. Il y avait même une forêt nommée Soignes, poursuit-elle, ça fait écho à mon métier d’infirmière ! »

À la fin de la promenade, Léa, Marine et Sarah présentent le livre aux participants. Tour à tour, nous lisons de courts poèmes qu’elles ont écrits. Les participants posent des questions sur la fabrication, les techniques, l’édition. Même la gigantesque Monstera derrière les artistes semblent écouter et se réjouir de cet instant poétique.


Texte et photo : Sidonie Hadoux

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