Aller au contenu

Mouvements, fleurs et émotions sur la place Norvège à Calais

Jeudi 30 juin 2022, la compagnie de danse Hervé Koubi a investi la place Norvège à Calais pour un impromptu Plaines d’été un peu spécial en l’honneur de l’inauguration du Ballet Contemporain des Mers d’Opale (BCMO), le pôle chorégraphique de Calais – Hervé Koubi. Retours sur cet évènement en images et en mots avec Guillaume Gabriel, cofondateur de la compagnie.

Pouvez-vous vous présenter et présenter la compagnie ?

Je m’appelle Guillaume Gabriel, je suis cofondateur de la compagnie avec Hervé – compagnie qui a plus de 20 ans et qui s’implante depuis une dizaine d’années sur le territoire du Pas-de-Calais et plus spécialement à Calais.

Pourquoi avoir choisi de vous implanter à Calais ?

Nous tissons des liens étroits avec la ville depuis notre premier CLEA sur le territoire (Contrat Local d’Education Artistique – un dispositif de la DRAC des Hauts-de-France). C’est une histoire de longue date avec les structures culturelles, les centres sociaux et de loisirs, ainsi que les lieux de pratiques artistiques amateurs. C’est un territoire où on se sent bien et qui nous a toujours accueilli la porte grande ouverte. Depuis quelques temps, nous avions des difficultés à trouver des lieux de répétition jusqu’à ce que la ville nous propose la salle du BCMO fraîchement rénovée que nous inaugurons aujourd’hui. Et puis, je suis moi-même originaire du Pas-de-Calais, alors c’était en quelque sorte un retour aux sources.

Dans le cadre de Plaines d’été, vous avez proposé une série d’impromptus dans des écoles, à la Cité de la dentelle et un EPHAD : quelle a été votre démarche ?

Nous avons fait plusieurs propositions de pastilles dansées. Pour l’inauguration du BCMO c’est une pastille unique d’une heure qui a commencé par un between avec Sylvain Groud du CCN de Roubaix et la musicienne Anissa Nehari. Il s’en est suivi un extrait de la pièce Les nuits barbares par les danseurs de la Compagnie Hervé KOUBI et participation d’enfants du territoire. Et enfin Les Heures florissantes avec la participation de 200 danseurs amateurs du territoire du Pas de Calais.

Ailleurs, nous avons travaillé avec des danseurs professionnels de la compagnie comme Issa Sanou qui a joué un extrait de son solo. Et puis, nous avons proposé aux danseurs amateurs en voie de professionnalisation que nous accompagnons dans le cadre du programme Le pied à l’étrier d’intervenir avec des extraits de pièces ou des cartes blanches comme lors de la déambulation dansée à la Cité de la dentelle. C’était l’occasion de leur faire leurs premiers cachets en tant qu’artistes.

Avez-vous l’habitude de travailler avec des publics différents de ceux que vous croisez dans les théâtres ?

Oui, on aime ça. Comment transmettre l’œuvre et l’amener dans d’autres lieux ? Se poser la question de la transmission, c’est s’intéresser à l’œuvre elle-même. Comment partager notre passion avec le public ? Hervé aime aller à la rencontre des gens. Et le BCMO sera d’ailleurs un lieu ouvert : les Calaisiens, intéressé.e.s par la danse ou simples curieux.ses pourront venir taper à la porte et assister aux répétitions ou à d’autres évènements. Nous ne voulons pas d’une tour d’ivoire.

Quels ont été les retours du public lors des impromptus menés dans le cadre de Plaines d’été ?

Ça se passe bien ! Les gens ont apprécié. Je pense que ce sont des moments importants si nous voulons entretenir une vitalité dans un territoire. Le spectacle vivant doit mettre les bouchées doubles pour capter le public. Dans la période où l’on vit, c’est primordial pour éviter le repli sur soi ou dans le canapé. C’est pour cela qu’un dispositif comme Plaines d’été a vraiment du sens. Notre place est dans les théâtres et les lieux dédiés mais pas que ! Je pense qu’il faudrait même développer Plaines d’hiver, de printemps et d’automne !


Interview et photos : Sidonie Hadoux

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *