Le samedi 14 septembre 2024, l’ambiance est festive au cœur du quartier du Champ Rolland à Hirson. En ce jour particulier, la « fête du jeu » attire petits et grands, créant une atmosphère conviviale et animée. Parmi les nombreuses animations, un personnage particulièrement coloré se démarque : Marcel La Manivelle de la Compagnie du Triporteur, véritable artiste du bonheur, s’invite à la fête avec son inséparable triporteur.
Marcel La Manivelle, c’est un peu l’âme de la fête. Avec son air espiègle et son sourire contagieux, il est un passionné des manivelles depuis son plus jeune âge. Des heures passées à tourner la chignole de son père, l’essoreuse de sa mère et le moulin à café de sa grand-mère ont forgé son amour pour ces mécanismes d’un autre temps. À tel point qu’il a même décidé de se faire tatouer « manivelle » sur l’avant-bras, un clin d’œil à sa passion dévorante.
Aujourd’hui, il enfourche son triporteur, que l’on pourrait qualifier de véritable machine infernale, un orgue de barbarie sur roues. Vêtu de son blouson de cuir, de lunettes de soleil et de gants, Marcel se transforme en pilote intrépide. En parcourant les rues du quartier, il attire tous les regards. Les passants, intrigués, s’arrêtent pour échanger un sourire, une blague, ou même pour se laisser entraîner par l’énergie débordante de cet artiste pas comme les autres.
À chaque arrêt de sa machine, Marcel prend le temps de se produire. Avec un répertoire étonnant et décalé, il bouscule les idées reçues sur l’orgue de barbarie. Il propose des chansons aux accents swing et irrévérencieux qui font sourire les familles rassemblées autour de lui. Des airs peu connus résonnent alors dans cette fin d’été: « Faire le Tour de France » des Sœurs Etienne, « À vélo » de Georgius, ou encore « Tu tournes pas rond » se mêlent aux riffs joyeux de son orgue. Marcel ne s’arrête pas là : il réinterprète des classiques de la chanson française et des mélodies modernes avec une touche personnelle, faisant vibrer les spectateurs avec des titres comme « À vélo couché » de Dom Sebastia et « Le vélo » du Raoul Band.
Au cœur de cette fête, les gens se rassemblent autour de lui, chantent à tue-tête et, pour les plus audacieux, dansent au rythme des mélodies entraînantes. Marcel encourage même les spectateurs à tourner la manivelle de son orgue, une expérience immersive qui ajoute une dimension interactive à sa performance. Attention toutefois à suivre le rythme endiablé de ce maestro de la manivelle !
Et cerise sur le gâteau : après avoir chanté et dansé, ceux qui le souhaitent peuvent repartir avec un petit souvenir, un tatouage temporaire « Manivelle » sur leur bras, un symbole de leur passage dans ce joyeux fan club.
Entre chaque chanson, Marcel s’adapte à son public, changeant les papiers cartonnés pour offrir un spectacle toujours renouvelé. Avec lui, chaque moment devient une rencontre improbable, une célébration de la joie et de la convivialité. Dans le quartier du Champ Rolland, ce 14 septembre restera gravé dans les mémoires comme un jour où la musique et l’amitié se sont entremêlées, le tout sous le regard bienveillant de la Marcel La Manivelle ».
Texte et photos : Isabelle Serro