L’artiste Clément Fourment a passé l’après-midi avec la classe de CE2-CM1 de l’école du Parc d’Agnetz. Les élèves ont pu graver chacun leur tour des vases, dans le but de confectionner une affiche, bientôt exposée en classe.
Lorsque les élèves de Pascale Magniez, rentrent dans leur classe après la pause déjeuner, le décor est posé : les tables ont été ré-agencées, le rétroprojecteur allumé et à côté du bureau de l’institutrice, Clément Fourment a installé son matériel de travail : un établi de bois fait maison, une presse, des plaques, une encre pâte noire et une tarlatane, comprendre un bout de tissu un peu rêche, qui sert à essuyer le surplus d’encre.
Les élèves de cette classe de CE2-CM1 de l’école du Parc d’Agnetz, dans l’Oise, vont s’initier cet après-midi à la gravure sur papier. Mais avant de démarrer, place aux présentations. Clément Fourment est un artiste de 29 ans, graveur et dessinateur parisien. Et lorsqu’il sort de son sac son leporello, un livre qui se déploie comme un accordéon, pour laisser apparaître un dessin long de plusieurs mètres en noir et blanc, les élèves semblent aussi surpris qu’impressionnés par ce dispositif.
Mais trêve de théorie, place à la pratique. Alors que Clément a découpé diverses formes de vase dans les briques de lait que les élèves avaient eu pour mission de rapporter à l’école, chacun·e a pour mission de le décorer, avant qu’il ne passe par la presse et qu’il s’imprime sur le papier. Le but : confectionner une affiche, à exposer en classe, avec les vases de tous les graveurs en herbe. « C’est un très bon moyen d’exprimer sa sensibilité, et de voir son dessin se transformer. Prendre vie sur une autre surface que celle sur laquelle ils ont dessiné au début », indique Clément Fourment.
Sur les vases apparaissent, entre autres, des poissons, des arbres, des gardes anglais, des flèches, des cœurs, voire même des histoires d’amitié sous-marine. Pour les découvrir (et comprendre le lien entre gravure et muscu), il suffit de lancer sur le diaporama sonore ci-dessous.
Texte, photo et réalisation : Clémence Leleu