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Les aventures de Fil à la patte en pays audomarois avec la compagnie des Nouveaux Ballets

Jeudi 30 juin 2022, la compagnie lilloise des Nouveaux Ballets a posé ses décors au sein de l’école maternelle Louis Blériot à Longuenesse (62) pour une représentation de sa création Fil à la patte, avec pour interprète-comédienne Marie Bourin.

Dehors, il vient de s’arrêter de pleuviner. Dedans, à l’école maternelle Louis Blériot à Longuenesse (62), Marie Bourin, comédienne, commence à fredonner : « Combien pour ce chien dans la vitrine, ce joli petit chien rouge et blanc ». Les enfants arrivent en rang deux par deux. Les « petits » s’installent devant sur les tapis : pratique pour s’allonger et gesticuler aux rythmes des mésaventures de Fil à la patte ! Les « moyens » et les « grands » prennent place derrière sur des bancs.

Marie chantonne un peu plus fort : « Combien pour ce chien dans la vitrine, combien pour ce chien qui penche la tête en frétillant ». Le spectacle commence. Fil à la patte, le chien marionnette prend vie au bout de ses doigts. Pendant une demi-heure Marie raconte les mésaventures de ce chien qui quitte sa niche pour s’émanciper. Le spectacle est adapté de l’album jeunesse du même nom, écrit et illustré par Aline Ahond, publié aux éditions MeMo. « C’est une belle métaphore de l’émancipation et du besoin de laisser les enfants couper le cordon », explique Amélie Poirier, metteuse en scène et artiste associée de la compagnie des Nouveaux Ballets.

« Combien pour ce chien dans la vitrine, combien pour ce chien qui penche la tête en frétillant »

La petite forme a été créé pendant le confinement, avec dès le départ l’envie de la jouer en milieu rural. « D’habitude on la joue en médiathèque ou au théâtre, poursuit la metteuse en scène, avec Plaines d’été, on a la possibilité de jouer ailleurs et notamment comme ici dans des écoles ». De plus, le spectacle a été autoproduit, il est donc plus complexe à diffuser. « On l’a pensé de manière à ce que l’on puisse le jouer un peu partout : il n’y a pas de son, pas de lumière, et les caissons lumineux sont facilement transportables. Cela fonctionnait bien avec le dispositif des Plaines d’été ».

Marie Bourin, la comédienne, habite Saint-Omer. « On ne vient pas souvent jouer ici, c’était l’occasion », raconte Amélie. « Le territoire compte un certain nombre de toutes petites écoles comme ici, et parfois très rurales, ajoute Marie, ce n’est pas facile pour ces structures de sortir et d’aller au théâtre. Elles n’ont pas toujours les moyens de louer un bus par exemple. »

Et la Directrice de l’école Louis Blériot semble avoir apprécié : « C’est rare d’avoir des spectacles adaptés aux tous petits et là c’était parfait. Les petits s’attachent surtout aux bruits et aux images, je crois qu’iels ont apprécié ».

D’autres écoles maternelles du territoire auront la chance d’accueillir Fil à la patte et la compagnie des Nouveaux Ballets dans le cadre des Plaines d’été. Tous les lieux n’ont pas encore été définis. Il y aura aussi la Maison des Parents à Saint-Omer, et peut-être à venir un EPHAD pour une représentation intergénérationnelle ainsi que la prison de Longuenesse pour parents-enfants. La suite en septembre !


Texte et photos : Sidonie Hadoux

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