Fantaisie poétique et art de plein vent
de Véronique Lespérat-Héquet , poète polyvalente
et Sophie Matel, comédienne marionnettiste
Le Tas de Sable






Impressions recueillies auprès du public :
« Mon premier spectacle en caravane. »
« La caravane de l’espace elle est comme un vaisseau. »
« Les ombres tout autour de nous, c’est beau. »
« C’est très joli les illusions. »
« Vos personnages, ça fait bien rigoler »
« À des moments c’est un peu absurde non ? »
« Vous êtes improbables, surprenantes, on est désarçonnées. »
« C’est une belle surprise. »
« Ça moi j’avais jamais vu. »
« Ça interroge quand même ce que vous dites. »
« C’est votre touche, unique, un esprit un peu décalé. »
« Et puis il y a les ombres et c’est un autre spectacle. »
« Vous résumez nos idées dans une petite poésie, c’est trop joli. »
« ôôôô Oui la poésie ! »
« Moi je l’ai vu, j’espère que vous aurez des gens. »
« C’était tendre, c’était beau. »
« Vous jouez avec plein d’éléments, c’est surprenant. »
« J’aime tout, c’est mélangé, j’adore. »
« Les ombres qui passent sur les murs, je m’attendais pas à être ému comme ça, ça m’a cueillie. »
« Ici au spectacle, je sais pas dire, l’art quoi ! »
« C’est de la culture et de ça on en a besoin. »
« Des figurines, de l’ombre, des personnages, on pense à rien et ça c’est bien. »
« Ultra marrant, la note c’est 20 sur 20. »
« J’aime bien cette musique avec les manivelles, elle est bien comme je sais pas et c’est toute une histoire quand même. »
« Et nous même on participe même, j’ai pas encore fait ça. »
« Je me suis pas ennuyé, j’aurais pas dit. »








Et la caravane passe, véhicule des transports d’émotion, entrez entrez, nous allons faire la toute petite chronique de la bataille des temps donnés ou diviser c’est pour mieux multiplier les chances de rêver et de compter sur nos jardins secrets
Deux acolytes, deux va-nu-pieds arrivent au camping en caravane métallique, blouses blanches et lunettes de plongée pour une moitié d’heure avec dedans des véritables morceaux de théâtre tragi-comique, des colères enchantées, du calcul collectif pour bien compter les uns- unes sur les autres, des mots pour se souvenir de l’avenir, des figurines, des ombres comme la boîte noire de la mémoire, une cacophonie de boîte de musique en harmonie et des figures qui l’air de rien nous ressemblent bien.






Des fils d’histoires se tirent sans bâtir un récit. Le rire et l’émotion au bon gré de chacun·e·s, surgissent au détour d’une porte qui s’ouvre sur le petit théâtre des gens de papier, sur une manif de pancartes de souhaits, au détour d’une ombre qui glisse dans les cheveux, d’une phrase absurde qui ne l’ est peut-être pas tant.
Et voilà le Grand Théâtre des opérations où il ne se passe quelque chose que si les cœurs battent et si le public fait concourir les circonstances. À ce jeu-là tout le monde gagne, un peu de légèreté, de poésie, d’émotions, de surprise et ça ça fait des souvenirs.






Le monde va
Il va comme il va
Il va comme je le vois
Il va comme je le regarde
Comment je vois qu’il va
Ça dépend d’où je le regarde
Il va il vient
Et toujours ça revient
Le temps passe repasse amasse dépasse s’efface
Juste 5 places pour l’intimité, pour ne pas être trop serré, on ne se connaît pas, on est tout prés, on est invité·e·s à partager ses souhaits, on discute, on s’influence, on s’écoute, on est une assemblée constituante.
La caravane est passée, les deux acolytes ont rangé mots et figures, les ombres se sont éteintes, les gens s’en retournent dans leurs maisons de toile de l’été. Et à la fin on rentre chez soi avec un avant-goût poétique du demain que l’on a ensemble décrété, les mots de l’avant-goût écrit sur une carte postale que l’on glisse dans sa poche, un peu comme si notre avenir en vacances nous l’avait de là-bas envoyé.





Quelques avant-goût de demain écrits pendant les représentations avec les mots confiés par le public :
j’ai froid je veux du soleil des vacances encore
et le monde tranquille
le voir on espère
et les enfants oui oui oui
et nos hommes
et nos femmes
les ami.e.s
et tout un autour de nous
soyons fous
soyons fous
la vie vaut le coup
la paix la vie
une île
les ami.e.s
lala lalala lala
la famille
plus besoin de
mais un chez soi
la vie ça vaut bien
la vie idem
déjeuner s’habiller
travailler un métier
il fait chaud
travailler
de l’argent
les copains
il fait beau
je plonge
c’est demain
et on a bien raison
demain demain
je sais pas
je reste au lit ou je pilote
un grand café
deux grands cafés
je sais pas y’a personne
ou bien
une grande maison
et tout le monde
sur un île et soleil
des millions et des millions
un peu comme au cinéma
une journée ou une journée
j’en sais rien
du soleil des oiseaux
beaucoup beaucoup d’oiseaux
ah oui ça c’est vrai la vache
on en a bien besoin
du bonheur à cheval à poney
avec moi même il fera beau
un jardin un voyage
mari épouse joker
qu’est ce que le temps
et puis la mort
un autre jour un autre monde
encore le soleil
et beaucoup beaucoup qui se parlent
un jardin
et la joie
et les fruits de la mer.

